Résumé de la conférence
La Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel est vite devenue l’un des instruments normatifs les plus puissants de l’UNESCO dans les domaines du patrimoine culturel. Dix ans après son entrée en vigueur, il importe d’examiner sa mise en œuvre à l’échelle mondiale. 175 États sont devenus parties à la Convention jusqu’à septembre 2017. 470 éléments et 19 programmes ont été inscrits sur les listes et le registre des bonnes pratiques. 142 projets de sauvegarde ont bénéficié de l’assistance internationale. La Convention de 2003 a ainsi donné naissance à ce que je propose d’appeler le «Système du patrimoine culturel immatériel»: une constellation d’acteurs locaux, nationaux et internationaux qui contribuent à sa mise en œuvre. Je me propose d’examiner les principaux défis posés à ce système au cours de la dernière décennie et de faire quelques propositions pour le futur. Il s’agira de s’arrêter sur les questions clés auxquelles ce système est confronté aujourd’hui: l’universalité du concept de patrimoine culturel immatériel, la gouvernance de la Convention et sa mise en œuvre, le processus d’inscription, le rôle des communautés et des autres parties prenantes, et l’impact de la sauvegarde sur les éléments du patrimoine culturel immatériel. Grâce à une approche critique, de l’intérieur et de l’extérieur du fonctionnement du système grâce à une implication personnelle, l’objectif principal est de contribuer aux efforts visant à améliorer la mise en œuvre dans le monde entier.
Conférencier invité : Ahmed Skounti
Professeur à l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine (INSAP, Rabat), Ahmed Skounti est titulaire d’un doctorat en anthropologie de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) de Paris. Il est professeur associé à l’Université Cadi Ayyad de Marrakech. De plus, il est expert consultant de l’UNESCO sur les questions liées à la Convention du patrimoine mondial (1972) et à la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (2003). Il a notamment participé à l’élaboration de cette dernière convention. Ahmed Skounti a été également membre de l’Organe d’évaluation du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel et a présidé cet organe en 2015 et 2017. Il est auteur et co-auteur de nombreux ouvrages, dont Patrimoine vivant du Maroc. Eléments inscrits sur la Liste représentative de l’UNESCO parut en 2016.
Pour en savoir plus sur Ahmed Skounti : www.ahmedskounti.weebly.com.
Informations pratiques
Titre de la conférence : Le système du patrimoine culturel immatériel : de nombreux défis, quelques propositions
Date : 20 mars 2018
Lieu : Pavillon Charles-de Koninck, salle 5172 (Université Laval)
Heure : 12h30
Entrée libre.
Conférence dans le cadre du cours « Approches théoriques et pratiques du patrimoine » du prof. Habib Saidi.
Bienvenue à tous !
Infiniment merci professeur,
Je me suis entendu avec Deslorges pour enregistrer l’intervention. Car demain, j’ai cours 12:30.
Sur la demande de Madame Mathieu, je dois présenter un objet de référence…
Et je choisis de présenter l’ancienne Cathédrale de Port-au-Prince, Haïti.