Appel à communications – 9e Colloque étudiant de l’IPAC (date limite : 28 février 2025)

Patrimoine(s) et sensibilité
9e Colloque étudiant de l’IPAC
Date du colloque : 14 mai 2025
Date limite pour soumettre une proposition : 28 février 2025 

FORMULAIRE DE CANDIDATURE

Dans le cadre de la programmation annuelle de ses rencontres scientifiques, l’Institut du patrimoine culturel (IPAC) de l’Université Laval accueillera la neuvième édition de son colloque étudiant le 14 mai 2025 en formule hybride, à l’Université Laval et sur Zoom. Organisé par et pour les étudiant-es, ce colloque vise à questionner en profondeur la relation complexe entre patrimoine et sensibilité, et à explorer comment ces notions interagissent et façonnent notre compréhension du monde.

Les notions de patrimoine et de sensibilité sont vastes et polysémiques. Elles possèdent des ramifications multiples et donnent lieu à des interprétations variées selon les contextes sociaux, culturels, politiques et géographiques. Le patrimoine, qui encourage la conservation et la transmission de biens, pratiques, connaissances et expressions culturelles, est aujourd’hui envisagé comme un processus dynamique, constamment réinterprété et enrichi par les interactions historiques et socioculturelles qui le modèlent. Les sensibilités, qu’elles soient collectives ou individuelles, comprennent plusieurs dimensions (émotionnelle, affective, intellectuelle, esthétique, éthique, etc.). Elles conditionnent notre regard sur le patrimoine et influent sur l’ensemble de la chaîne patrimoniale. Ce colloque interroge précisément ces interactions et invite à une réflexion critique et transversale sur les facteurs explicatifs de la sensibilité en contexte patrimonial.

Le patrimoine, dans ses diverses formes – matérielles, immatérielles et naturelles –, suscite des émotions et affecte profondément les individus, les communautés et les sociétés. On pourrait alors parler de sensibilité patrimoniale, sensibilité qui serait façonnée à même l’appartenance culturelle, le genre, la religion, la communauté d’origine, la nationalité, le statut social, la socialisation, l’éducation, la profession, les événements ou encore les connaissances des individus. En l’occurrence, comment expliquer et analyser notre sensibilité pour le patrimoine ou, inversement, l’absence de sensibilité pour celui-ci ? De la construction d’un quelconque patrimoine à sa transmission et à sa réception, comment peut-on réellement appréhender la notion de sensibilité ?

Alors que le patrimoine peut s’imposer comme véritable ciment social pour des communautés, il peut aussi éveiller des sensibilités diverses et parfois discordantes qui complexifient le processus de patrimonialisation et génèrent des tensions. Certains patrimoines peuvent également présenter un héritage sensible et controversé, notamment lorsqu’ils sont issus de guerres, de la colonisation ou qu’ils renvoient à des événements traumatisants. En d’autres mots, le patrimoine peut être un vecteur de résilience, d’inclusion sociale et de réconciliation, de même qu’il peut être mobilisé dans les luttes pour la reconnaissance des identités culturelles, qu’elles soient nationales, régionales ou communautaires. Dès lors, comment faire face à la complexité des patrimoines sensibles et aux enjeux éthiques qu’ils soulèvent dans leur étude et leur gestion ? Comment concilier les multiples sensibilités qu’ils génèrent ? Toutes les institutions et autres acteur-rices qui contribuent de près ou de loin à protéger et à mettre en valeur le patrimoine sont concerné-es par ces questionnements.

Les chercheur-ses ne sont pas en reste. Comment, en effet, aborder des patrimoines sensibles et étudier les sensibilités qui s’y rattachent ? Faut-il prendre des précautions particulières, faire preuve de vigilance éthique ? Comment intégrer l’étude des sensibilités, qui sont éminemment subjectives, à la méthode scientifique ? Le patrimoine, à cet égard, peut-il se transformer lui-même en un terrain d’étude sensible ?

Cette édition du colloque étudiant convie donc les chercheur-ses étudiant-es à participer à cette discussion sur le patrimoine et la sensibilité et à proposer de nouvelles perspectives et points de vue sur ces questions. Les contributions autant théoriques, pratiques, méthodologiques, artistiques que comparatives sont les bienvenues. Nous invitons également des étudiant-es de divers champs disciplinaires à soumettre des propositions, notamment en sciences du patrimoine, histoire, histoire de l’art, muséologie, ethnologie, anthropologie, sociologie, archivistique, musicologie, sciences sociales et études culturelles. Nous attendons vos propositions au plus tard le vendredi 28 février 2025 et avons hâte de vous retrouver le 14 mai 2025 à l’Université Laval et sur Zoom (en formule hybride) pour un colloque riche en échanges, où le patrimoine, ses sensibilités et ses enjeux contemporains seront au cœur des discussions.

Voici quelques pistes non exhaustives pour les propositions :

Patrimoines sensibles

  • Patrimonialisation des sujets et des mémoires sensibles;
  • Mobilisation, valorisation, médiation et typologie des patrimoines sensibles;
  • Réparations, restitutions et réconciliations;

Patrimoines en terrain de conflit

  • Patrimoines matériels en danger;
  • Patrimoines immatériels invisibilisés;
  • Protection et diplomatie culturelle par des organisations internationales;

Sensibilité patrimoniale

  • Facteurs influant sur la sensibilité patrimoniale;
  • Évolution des sensibilités au gré des transformations sociales, culturelles et politiques;
  • Relations entre patrimoines, émotions et affects;
  • Rôles des sensibilités dans la création de discours sur le patrimoine;
  • Conciliation des différentes sensibilités;
  • Sensibilités variables des acteur-rices du patrimoine;

Méthodologies et enjeux des terrains sensibles 

  • Méthodologies et éthique de la recherche autour des patrimoines sensibles;
  • Compte rendu d’expériences en terrains sensibles;
  • Étude des sensibilités dans un contexte patrimonial;
  • Rôles des acteur-rices institutionnel-les dans le processus de recherche et de diffusion;
  • Travail collaboratif avec les communautés.

Format du colloque
Les présentations du colloque étudiant de l’IPAC se dérouleront lors d’une journée complète, le mercredi 14 mai 2025. Les conférences seront d’une durée de 20 minutes. Les supports visuels (PowerPoint, Prezi, etc.) sont encouragés. Les propositions en français et en anglais sont les bienvenues. Le colloque se tiendra en mode hybride, à l’Université Laval et sur Zoom. La participation en tant qu’auditeur-rice est gratuite.

Modalités de soumission des propositions
Les personnes intéressées sont invitées à remplir ce formulaire de candidature et à le faire parvenir à l’adresse ipac@ipac.ulaval.ca au plus tard le vendredi 28 février 2025. Une réponse sera communiquée dans les meilleurs délais. Les propositions présentées sous d’autres formats seront immédiatement retournées pour correction. Il n’est pas nécessaire d’être membre étudiant-e de l’IPAC pour soumettre une proposition. Les étudiant-es de tous les cycles universitaires peuvent également participer au colloque. Des propositions hors thème peuvent être soumises; celles qui sont en lien avec la thématique principale seront toutefois priorisées.

Le comité organisateur du colloque étudiant
Samuel Ainsley, candidat à la maîtrise en histoire, Université Laval
Ibrahima Cisse, doctorant en muséologie, médiation, patrimoine, UQAM
Betty-Ann Cormier, doctorante en ethnologie et patrimoine, Université Laval
Morgane Gauvin, candidate à la maîtrise en ethnologie et patrimoine, Université Laval
Nicolas Grenon-Simard, doctorant en ethnologie et patrimoine, Université Laval
Ritika Khanna, doctorante en ethnologie et patrimoine, Université Laval
Fritz-Gerald Louis, doctorant en muséologie, médiation, patrimoine, UQAM
Gaël Quélennec, candidat à la maîtrise en histoire, Université Laval