2012 | Colloque de l’IPAC

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Patrimoine culturel et développement durable

Présenté par l’IPAC et le CELAT dans le cadre du 80e congrès de l’ACFAS
Sous la direction de Laurier Turgeon, directeur de l’Institut du patrimoine culturel et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine culturel

 

Thème

Le colloque Patrimoine culturel et développement durable propose de réunir les chercheurs autour d’une démarche novatrice, celle de revoir la conception même de la notion de patrimoine telle qu’elle a été définie depuis presque deux siècles dans certains pays d’Europe, conditionnant à ce jour la législation, les politiques patrimoniales et les mesures de conservation. Il se veut également précurseur dans la composition de son équipe franco-québécoise, résolument interdisciplinaire et intersectorielle. Nous souhaitons rompre avec une conception traditionnelle du patrimoine, repenser ses contours et limites, l’aborder davantage en relation et au service du développement durable. Le patrimoine offre un potentiel important pour celui-ci et en dépit de l’intérêt croissant qu’on lui témoigne, il a été peu étudié dans l’interaction même de sa propre catégorie et dans celle d’un véritable lien avec le développement durable. Les travaux menés depuis plus de vingt-cinq ans sur le développement durable ont porté essentiellement sur la protection et la conservation de l’environnement, au point où la notion lui est devenue presque synonyme, incluant progressivement les valeurs économiques et sociales. Nous proposons d’inscrire la valeur patrimoniale et culturelle dans le projet social du développement durable, comme impératif d’une société contemporaine en même temps globale et locale, faisant face à un temps présent exigeant, accéléré et mobile.

Pertinence

Le patrimoine est un bien collectif reconnu permettant d’inscrire la collectivité dans la durée et d’assurer sa pérennité par la valorisation des sites et monuments, la sauvegarde de la tradition orale et des savoir-faire locaux, la préservation de la diversité culturelle et la construction de la cohésion sociale. Le patrimoine peut être l’incarnation même du développement durable. Le patrimoine est l’incarnation même du développement durable. Pourtant, l’articulation à ce dernier demeure peu théorisée dans les travaux des sciences humaines et sociales et encore moins mise en pratique. Loin d’être figé, le patrimoine est continuellement fait et refait par les déplacements et réinterprétations, le don et les échanges entre individus et groupes différents.

Nous souhaitons rompre avec une conception traditionnelle du patrimoine, repenser ses contours et limites, l’aborder davantage en relation et au service du développement durable. Le patrimoine offre un potentiel important pour celui-ci et en dépit de l’intérêt croissant qu’on lui témoigne, il a été peu étudié dans l’interaction même de sa propre catégorie et dans celle d’un véritable lien avec le développement durable. Les travaux menés depuis plus de vingt-cinq ans sur le développement durable ont porté essentiellement sur la protection et la conservation de l’environnement, au point où la notion lui est devenue presque synonyme, incluant progressivement les valeurs économiques et sociales. Nous proposons d’inscrire la valeur patrimoniale et culturelle dans le projet social du développement durable, comme impératif d’une société contemporaine en même temps globale et locale, faisant face à un temps présent exigeant, accéléré et mobile.

Pour la communauté des chercheurs comme pour la société civile, l’impact d’une redéfinition fondamentale du concept même de patrimoine touche à l’ensemble des activités humaines, du développement économique à l’occupation du territoire, de la constitution du tissu social à la construction de l’espace identitaire, de la transmission interculturelle à l’éducation et la formation et l’éducation.

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