9e Colloque étudiant de l’IPAC : Patrimoine(s) et sensibilité – 14 mai 2025

Sur le thème Patrimoine(s) et sensibilité, la 9e édition du colloque étudiant de l’Institut du patrimoine culturel se tiendra le mercredi 14 mai 2025, à l’Université Laval et en ligne. Nous vous y attendons avec grand plaisir! Pour ouvrir l’événement, une table ronde réunira des expert-es autour des enjeux actuels de la mise en exposition et de l’interprétation des patrimoines sensibles. Le colloque prévoit en outre trois séances portant sur 1) les territoires, le tourisme patrimonial et les lieux de mémoire, 2) les communautés, les patrimoines et les questions sensibles, et 3) les patrimoines religieux et les sensibilités. Neuf jeunes chercheur-ses du Québec et de l’international partageront le fruit de leurs recherches : Alexandre Chanady (INRS), Alassane Cisse (École du patrimoine africain), Ibrahima Cisse (IPAC, UQAM), Yandé Diouf (Université Senghor), Pekenson François (IPAC, UL), Étienne Gagnon (IPAC, UL), Léa Le Calvé (IPAC, UQAM), Aïcha Malle (IPAC, Université Laval) et Weina Zhao (IPAC, UL). Le colloque sera en outre l’occasion de souligner le lancement d’une exposition soulignant le 25e anniversaire de l’IPAC, réalisée par notre stagiaire Elisabeth Comeau (UL), dans le sillage de Mission patrimoine. Le colloque est ouvert à toute personne intéressée, et l’inscription est gratuite. Au plaisir de vous y retrouver!

PROGRAMME À VENIR

Inscription au colloque en présentiel : https://forms.gle/Yd7fCfS9PTjych4v9
Université Laval, pavillon Charles-De Koninck, salle 2419
1030, avenue des Sciences-Humaines
Québec (Québec)  G1V 0A6
*L’Institut du patrimoine culturel offrira une boîte à lunch aux personnes qui s’inscrivent avant le 8 mai. Les participant-es seront invité-es à participer à un dîner convivial de réseautage.
**La salle est accessible aux fauteuils roulants.

Inscription à la réunion Zoom (table ronde inaugurale et colloque) : https://ulaval.zoom.us/meeting/register/w57kx5a4RMKwovze6FT6Jw

Renseignements : ipac@ipac.ulaval.ca

Extrait de l’argumentaire du colloque étudiant
Les notions de patrimoine et de sensibilité sont vastes et polysémiques. Elles possèdent des ramifications multiples et donnent lieu à des interprétations variées selon les contextes sociaux, culturels, politiques et géographiques. Le patrimoine, qui encourage la conservation et la transmission de biens, pratiques, connaissances et expressions culturelles, est aujourd’hui envisagé comme un processus dynamique, constamment réinterprété et enrichi par les interactions historiques et socioculturelles qui le modèlent. Les sensibilités, qu’elles soient collectives ou individuelles, comprennent plusieurs dimensions (émotionnelle, affective, intellectuelle, esthétique, éthique, etc.). Elles conditionnent notre regard sur le patrimoine et influent sur l’ensemble de la chaîne patrimoniale. Ce colloque interroge précisément ces interactions et invite à une réflexion critique et transversale sur les facteurs explicatifs de la sensibilité en contexte patrimonial.

Le patrimoine, dans ses diverses formes – matérielles, immatérielles et naturelles –, suscite des émotions et affecte profondément les individus, les communautés et les sociétés. On pourrait alors parler de sensibilité patrimoniale, sensibilité qui serait façonnée à même l’appartenance culturelle, le genre, la religion, la communauté d’origine, la nationalité, le statut social, la socialisation, l’éducation, la profession, les événements ou encore les connaissances des individus. En l’occurrence, comment expliquer et analyser notre sensibilité pour le patrimoine ou, inversement, l’absence de sensibilité pour celui-ci? De la construction d’un quelconque patrimoine à sa transmission et à sa réception, comment peut-on réellement appréhender la notion de sensibilité?

Alors que le patrimoine peut s’imposer comme véritable ciment social pour des communautés, il peut aussi éveiller des sensibilités diverses et parfois discordantes qui complexifient le processus de patrimonialisation et génèrent des tensions. Certains patrimoines peuvent également présenter un héritage sensible et controversé, notamment lorsqu’ils sont issus de guerres, de la colonisation ou qu’ils renvoient à des événements traumatisants. En d’autres mots, le patrimoine peut être un vecteur de résilience, d’inclusion sociale et de réconciliation, de même qu’il peut être mobilisé dans les luttes pour la reconnaissance des identités culturelles, qu’elles soient nationales, régionales ou communautaires. Dès lors, comment faire face à la complexité des patrimoines sensibles et aux enjeux éthiques qu’ils soulèvent dans leur étude et leur gestion? Comment concilier les multiples sensibilités qu’ils génèrent? Toutes les institutions et autres acteur-rices qui contribuent de près ou de loin à protéger et à mettre en valeur le patrimoine sont concerné-es par ces questionnements.

Les chercheur-ses ne sont pas en reste. Comment, en effet, aborder des patrimoines sensibles et étudier les sensibilités qui s’y rattachent? Faut-il prendre des précautions particulières, faire preuve de vigilance éthique? Comment intégrer l’étude des sensibilités, qui sont éminemment subjectives, à la méthode scientifique? Le patrimoine, à cet égard, peut-il se transformer lui-même en un terrain d’étude sensible? Cette édition du colloque étudiant convie donc les chercheur-ses étudiant-es à participer à cette discussion sur le patrimoine et la sensibilité et à proposer de nouvelles perspectives et points de vue sur ces questions

Comité organisateur du colloque étudiant
Samuel Ainsley, candidat à la maîtrise en histoire, Université Laval
Ibrahima Cisse, doctorant en muséologie, médiation, patrimoine, UQAM
Betty Ann Cormier, doctorante en ethnologie et patrimoine, Université Laval
Morgane Gauvin, candidate à la maîtrise en ethnologie et patrimoine, Université Laval
Nicolas Grenon-Simard, doctorant en ethnologie et patrimoine, Université Laval
Ritika Khanna, doctorante en ethnologie et patrimoine, Université Laval
Fritz-Gerald Louis, doctorant en muséologie, médiation, patrimoine, UQAM
Gaël Quélennec, candidat à la maîtrise en histoire, Université Laval

Avec le soutien d’Elisabeth Comeau, finissante au baccalauréat intégré en sciences historiques et études patrimoniales (BISHEP), Université Laval, et stagiaire à l’IPAC

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