Vous êtes invité-es au colloque La muséologie en question(s) à partir des tirs croisés des « contre-muséologies », qui se tiendra à l’Université d’Ottawa et en ligne les 16 et 17 mai 2024 à l’occasion du 91e Congrès de l’Acfas. Notre membre étudiante Anna-Lou Galassini fait partie du comité organisateur et scientifique de l’évènement, auquel participent plusieurs membres de l’IPAC.
Consultez le programme complet sur le site web de l’Acfas.
Présentation de l’évènement
« Maints analystes questionnent les biais constitutifs et la portée réelle de la muséologie comme champ disciplinaire qui, outre l’étude des activités de conservation et de présentation des objets de collection, vise une fine compréhension de l’organisation et de l’histoire de cette pratique ainsi que de la mission dont les musées s’investissent.
Les remises en cause de cette acception pavent la voie à “l’élaboration de nouveaux modèles d’expositions, la prise en compte d’histoires passées sous silence, la reformulation des systèmes de connaissances présentés aux publics, la réinvention des structures organisationnelles et des modèles de gestion ainsi que l’adaptation des musées au caractère multiculturel et interculturel des nations et des communautés” (Shelton, 2022). Les tirs croisés sur la muséologie concernent donc tant les approches privilégiées, les objets collectionnés, les récits élaborés que les rapports établis avec les publics et la société.
Ce colloque confronte ainsi les thèses issues des “contre-muséologies”, parfois regroupées sous la bannière de nouvelle muséologie, selon trois axes :
A) La muséologie sociale met l’accent sur la participation des publics et des populations issues de territoires d’implantation des musées. Ce courant découle de la muséologie américaine, influente au Québec, et inclut l’écomuséologie et l’altermuséologie dans le monde francophone.
B) La muséologie critique met l’accent sur les rapports de pouvoir sous-jacents au fonctionnement du milieu muséal et aux effets d’exclusion qui en résultent pour maints segments de la population. Ce courant recouvre la “muséologie inclusive » promue dans le monde anglophone.
C) La muséologie “insurgée » ou “contre-hégémonique” insiste sur une conception des institutions muséales comme lieux de rapports de force entre les intérêts opposés des groupes sociaux. Ce courant inclut les approches postcoloniales adoptées dans le monde hispanique. »