8 mai 2024
La somme d’une vie : le patrimoine du Québec selon Michel Lessard
Dirigé par René Bouchard (IPAC), en collaboration avec Yves Bergeron (IPAC) et Jean-Pierre Pichette, Presses de l’Université Laval
« Michel Lessard a été un monument du patrimoine et son œuvre, la somme impressionnante d’une vie tout entière dédiée à la connaissance des objets qui l’ont façonné et illustré. Ses travaux sur le patrimoine matériel et immatériel du Québec ont connu une diffusion sans précédent à l’échelon national. Dans les décennies de 1970 à 2000, ses publications à gros tirage d’ouvrages encyclopédiques sur les antiquités et la maison québécoise, la télédiffusion à grande échelle sur les écrans de ses documentaires ethnographiques sur la culture populaire, ses expositions muséales d’envergure sur la photographie ancienne et son enseignement universitaire couru par des milliers de passionnés en quête d’identité ont fait rayonner une œuvre puissante, polymorphe et hors cadre. Celle-ci est devenue très tôt, pour le public québécois, les collectionneurs et les antiquaires, la référence de prédilection en patrimoine, une bible dans les bibliothèques familiales. Comment expliquer un tel retentissement? Un pareil attachement profond du grand public à cette fresque sensible du patrimoine québécois? À travers cette œuvre inscrite par son auteur dans une vision élargie qui embrasse l’histoire du monde, se mesure tout l’apport de Michel Lessard à la recherche en ethnohistoire, abordée sous l’angle original et novateur du vaste champ de la culture populaire, qu’il a contribué à mieux cerner et à démocratiser de façon exemplaire. Mario Béland, Yves Bergeron, René Bouchard, Gaston Cadrin, Claude Corbo, Fernand Dansereau, Philippe Denis, Richard Dubé, Fernand Harvey, Marilie Labonté, Laurier Lacroix, Alexis Lemieux, Paul-Louis Martin, Raymond Montpetit, Jean-Pierre Pichette et Jean Simard unissent leurs voix pour cerner le legs incomparable de Michel Lessard : inscrire le patrimoine québécois dans la grande histoire. »
29 novembre 2023
Penser le lien culture-nature en droit : réflexions, réalisations, aspirations
Véronique Guèvremont (IPAC) et Géraud de Lassus Saint-Geniès, avec la collaboration de Caecilia Alexandre (IPAC), Presses de l’Université Laval
« Alors que culture et nature sont indissociables, les initiatives mises en place par les États pour préserver les ressources culturelles et naturelles ont donné naissance à des ensembles normatifs distincts. Il y a, d’un côté, le droit de la culture et, de l’autre, le droit de la nature. Pourtant, au sein de chacun de ces droits, on observe que les États mettent de plus en plus souvent en relation les ressources culturelles et naturelles. Partant de ce constat, cet ouvrage propose une analyse de ce phénomène, qui se manifeste tant en droit tant national qu’international, à travers le regard de juristes et de spécialistes d’autres disciplines. Penser le lien culture-nature conduit alors à réinterroger la façon dont l’outil juridique est mobilisé pour protéger les ressources culturelles et naturelles et à réfléchir à de nouvelles avenues pour mieux mettre en valeur et sauvegarder ces ressources. »
22 novembre 2023
Musique et dévotion dans la mission jésuite du Canada : sources, histoire et répertoire du petit motet et du cantique spirituel savant chez les Abénaquis de Nouvelle-France
Paul-André Dubois (IPAC), Presses de l’Université Laval
« Apparu dès le bas Moyen Âge, le motet fleurit en Europe à l’époque de la Réforme catholique, au moment même où les zélateurs de la dévotion eucharistique appellent de leurs vœux un chant qui puisse contribuer à l’éclat de la liturgie en conciliant piété, expression et beauté. Écrit selon les canons esthétiques de la musique vocale savante en vogue dans la France de Louis XIV, le petit motet offre une variété de formes et de couleurs qui en font un genre unique au sein du vaste répertoire de la musique religieuse latine. Son inscription historique dans la mission abénaquise demeure un phénomène encore peu connu qui interpelle autant l’historien que le musicologue. Histoire singulière dont le récit risque d’en étonner plus d’un, la pratique du petit motet dans la mission canadienne confronte des univers esthétiques que rien n’unit de prime abord, de même qu’elle met en scène des acteurs aux profils des plus divers, tous portés par les aspirations artistiques, religieuses et politiques de leur temps. Placée sous la gouverne des Jésuites dès sa formation dans le dernier quart du XVIIe siècle, la mission de Saint-François de Sales est le théâtre d’une pratique vocale où le chant polyphonique en motet se déploie, grâce à l’action du père Vincent Bigot, et surtout du père Joseph Aubery, faisant de ce lieu un petit Paraguay canadien l’espace de quelques dizaines d’années. Le répertoire musical qui y est introduit par ces missionnaires tout comme sa signification dans le vécu des Autochtones chrétiens de ce temps lointain sont au cœur de cet ouvrage, dont le propos oscille entre l’histoire et la musicologie, entre les rouages parfois grinçants de l’expérience coloniale et la sublime beauté de la musique. »
28 septembre 2022
Rencontres et interculturalité entre la Chine et l’Occident
Shenwen Li (IPAC), Guillaume Pinson et Pei Jiang (dir.), Presses de l’Université Laval
« Le présent ouvrage collectif est le fruit de la réflexion d’une vingtaine de chercheurs et de spécialistes provenant de différents pays et diverses régions (Canada, Chine, France, Belgique, etc.), dont la plupart ont participé au colloque Rencontres et interculturalité entre l’Orient et l’Occident que la Faculté des lettres et des sciences humaines et le CELAT de l’Université Laval ont organisé en octobre 2018, en collaboration avec la Faculté d’histoire de l’Université Nankai en Chine. L’ouvrage se divise en cinq parties : Les missionnaires et les rencontres interculturelles; La littérature, les médias et les échanges entre la Chine et la France; Les échanges des connaissances scientifiques et les emprunts culturels réciproques; Les Chinois d’outre-mer et l’adaptation culturelle; Un regard croisé et la perception de l’autre : l’image de la Chine et de l’Occident. Il propose une réflexion sur les rencontres et les interactions interculturelles entre la Chine et l’Occident dans une perspective interdisciplinaire pour contribuer à l’avancement de la recherche dans ce domaine. »
6 novembre 2020
Lire et écrire chez les Amérindiens de Nouvelle-France
Paul-André Dubois, Presses de l’Université Laval
Lire et écrire chez les Amérindiens de la Nouvelle-France nous propulse dans un monde autochtone en mutation sous l’effet des avancées de la colonisation européenne entre le xvi e et le xix e siècle. Au cours de cette longue période marquée par le changement et l’adaptation aux réalités nouvelles, lire et écrire, mais aussi parler français et anglais et même savoir compter, agissent sur l’identité, les pratiques du quotidien et de l’exceptionnel des Premières Nations, préludant ainsi aux grands bouleversements que provoquera l’ère industrielle dans la vie des communautés autochtones. Fruit d’une recherche minutieuse dans les sources historiques les plus diverses, l’impressionnante fresque que propose ce livre nous plonge au cœur de l’école dans les villages amérindiens chrétiens du Canada, de l’Acadie, du Saguenay et d’ailleurs. Loin de se cantonner au seul cadre scolaire, la traversée historique et géographique à laquelle le lecteur est convié lui dévoile la relation parfois singulière que les mondes autochtones ont développée avec l’univers de l’écrit sous ses multiples expressions, parfois convenues, souvent inusitées.
28 avril 2020
La maison de la réussite. Dynamiques spatiales et mobilités socioéconomiques au village de Certeze, Roumanie
Daniela Moisa, Québec, Presses de l’Université Laval
Surnommé le Petit Paris ou le Petit Dallas , le village de Certeze, à la périphérie de la Roumanie et du continent européen, se présente comme le concentré d’une géographie qui bruisse de prestige. Ses habitants, pris dans un va-et-vient entre leur chez-soi et leurs lieux de travail situés aux quatre coins du monde, rivalisent entre eux dans le désir de bâtir la maison de leurs rêves, inspirée des différents pays où ils ont vécu. Appelées « maisons de type occidental », « maisons de la réussite » ou « maisons hautaines », ces constructions représentent, pour leurs propriétaires, la matérialisation d’un processus complexe de perfectionnement et de redéfinition de soi. Dans ce livre, la maison de la réussite de Certeze est la principale clé pour comprendre les dynamiques spatiales et socioéconomiques que connaissent les pays de l’ancien bloc de l’Est depuis l’effondrement du communisme. Elle matérialise visiblement un phénomène profond de redéfinition géoéconomique de ces sociétés par la croissance de la mobilité spatiale et de la migration, ainsi que par la consommation et la mise en marché des biens et des cultures dites « du centre » dans des sociétés considérées comme périphériques.
28 avril 2020
L’esclavage en Haïti. Entrecroisement des mémoires et enjeux de la patrimonialisation
Jean Ronald Augustin, Québec, Presses de l’Université Laval
Les mémoires de l’esclavage sont présentes et continuellement réactualisées en Haïti. Elles sont caractérisées par l’invisibilité des lieux qui les supportent, l’invisibilité de la résistance culturelle et l’invisibilité des conséquences sociales de l’esclavage (la pauvreté, les inégalités). Leur patrimonialisation dépasse le cadre normatif de mise en valeur dans les musées, de création de parcs et de construction de mémorial. Elle dépend des expériences historiques, sociales et culturelles qui sont transmises.
Cet ouvrage met à nu la distorsion entre la mémoire élaborée sur le plan étatique et le travail de mémoire non élaboré réalisé par la population. Après plus de deux siècles d’indépendance d’Haïti, il convient de chercher à comprendre ce qui a marqué, ce qui a été transmis, conservé, rejeté, refoulé, ce qui est mobilisable et mobilisé, dans quelles circonstances et avec quels objectifs. Aujourd’hui, où se situent le souvenir de la souffrance de l’esclavage et l’orgueil d’en avoir triomphé?
21 février 2019
Regards croisés sur la convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel et la convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles
Véronique Guèvremont et Olivier Delas (dir.), Québec, Presses de l’Université Laval
La Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de 2003 et la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles de 2005 sont les deux plus récents traités culturels internationaux conclus sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Puisant leur source dans la Déclaration universelle sur la diversité culturelle adoptée à l’unanimité des membres de l’UNESCO en 2001, les Conventions de 2003 et de 2005 constituent toutes deux une réponse de la communauté internationale aux phénomènes de mondialisation des économies et d’homogénéisation des cultures, notamment générés par l’intégration des marchés. Ces instruments demeurent néanmoins distincts et poursuivent des objectifs qui leurs sont propres, bien que des interactions entre les deux conventions puissent être identifiées. Cet ouvrage a pour vocation de mettre les deux textes en parallèles, de manière à clarifier leur champ d’application respectif, tout en valorisant leur complémentarité et leur contribution au développement durable des sociétés.
11 janvier 2019
Les Récollets en Nouvelle-France. Traces et mémoire
Paul-André Dubois (dir.), Québec, Presses de l’Université Laval
Les Récollets ou Franciscains de la Stricte observance figurent parmi les pionniers de la présence française au Canada. Missionnaires, écrivains, architectes, artistes ou simples moines, ces religieux ont laissé une trace visible dans l’histoire et le paysage québécois.
Quatre Récollets français débarquent à Québec en juin 1615 avec l’intention d’y recréer l’expérience missionnaire que les provinces espagnoles de leur ordre menaient au Nouveau Monde depuis près d’un siècle. La réalité géographique et humaine de la Nouvelle-France naissante se révèle cependant toute autre. La France missionnaire doit alors définir sa propre identité. Après un départ forcé de Québec en 1629, les Récollets reviennent en 1670 à la demande de Louis XIV. Présents dans les villes où ils élèvent leurs couvents, dans les forts comme aumôniers militaires et dans les paroisses comme missionnaires et curés, les Récollets finissent par s’inscrire de manière durable dans le tissu social de la colonie, notamment grâce à l’admission de Canadiens au sein de leurs rangs. L’identité récollette se déploie ainsi avec une étonnante aisance dans le paysage laurentien pendant la première moitié du XVIII e siècle. Au lendemain de la Conquête britannique de 1759, l’interdiction de recrutement qui frappe l’ordre au Canada entraine sa disparition au cours du demi-siècle qui suit. Il faudra attendre les années 1888-1890 pour que des Franciscains s’installent à nouveau au Canada.
Aujourd’hui, des spécialistes de l’histoire, de la littérature, de l’ethnologie historique, de l’histoire de l’art, de la musicologie et même des architectes, présentent au lecteur le fruit de leur réflexion sur cet objet. Le dialogue multidisciplinaire que propose ce livre veut ainsi faire le point sur une partie de la recherche en cours en ce quatrième centenaire de présence franciscaine au Canada.
Dans les médias :
Entretien de Guy Laperrière avec Paul-André Dubois, Nouveaux regards sur notre histoire à Radio VM 91,3 FM, 11 févrer 2020.
Recension de Pierre Moracchini, Archivum ranciscanum historicum 112, juillet-décembre 2019, fasc. 3-4.
Compte-rendu de Frère Luc Mathieu, Études franciscaines, Vol. 1, 2019.
« Un ouvrage majeur sur l’histoire des Récollets en Nouvelle-France », Premières impressions, Faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Laval, 26 février 2019.
28 octobre 2016
L’art d’aimer les objets
Dominique Poulot (dir.), Québec, Presses de l’Université Laval
L’écriture du patrimoine français a longtemps hésité entre la glorification des collections nationales et la critique de la perte du contexte des œuvres – aux dépens d’une approche du processus de patrimonialisation, de ses acteurs et de ses pratiques. On fait ici le pari d’une histoire de l’art d’aimer certains objets, en croisant les savoirs et les émotions, les investissements personnels et les disciplines institutionnelles, les projections et les appropriations.
Les exemples choisis vont de la Révolution à nos jours et envisagent aussi bien les chefs-d’œuvre de l’art au musée que l’inscription de la société dans les dispositifs patrimoniaux contemporains. On constate chaque fois que l’attachement pour des choses jugées précieuses accroît leur profondeur et leur densité, engage des identifications de leurs « amis » et travaille enfin à différentes représentations collectives. La cristallisation patrimoniale autorise ainsi, sinon une unité imaginée des héritages, au moins l’ambition de leur construction commune.
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Dans les médias :
« Dominique Poulot, L’Art d’aimer les objets » par Anne Both, L’Homme, No. 222, 2017
10 avril 2015
Musées et muséologies : au-delà des frontières. Les muséologies nouvelles en question
Yves Bergeron, Daniel Arsenault et Laurence Provencher-Saint-Pierre (dir.), Québec, Presses de l’Université Laval
La question des tendances en muséologie se révèle d’une grande actualité tant les changements et les mutations se bousculent depuis deux décennies dans l’univers des musées et des patrimoines. Ceux qui suivent de près l’actualité dans les médias électroniques sont à même de constater que les musées sont en voie de se métamorphoser avec la multitude de transformations qui touchent à la fois la nature des collections, l’élargissement de la notion de patrimoine muséologique, les nouveaux problèmes de conservation et les nouvelles formes de médiations. Dans la même perspective, la multiplication des politiques patrimoniales suscite des changements profonds qui n’étaient pas anticipés il y a deux décennies.
Nous avons convié des chercheurs et des praticiens du Québec, du Canada, de la France et de la Belgique provenant de différentes disciplines afin de partager leurs travaux et leurs réflexions sur les grandes tendances qui transforment l’univers du monde muséal. Ces diverses tendances se structurent autour de trois grands thèmes qui soulèvent des questions : « Nouvelles muséalisations : nouvelles muséologies ? », « Nouveaux enjeux : nouvelles perspectives pour l’objet muséal ? » et « Musée, muséologie : quel avenir ? »
16 mars 2012
Tourisme et patrimoine mondial
Laurent Bourdeau, Maria Gravari-Barbas et Mike Robinson (dir.), Québec, Presses de l’Université Laval
Le rapport entre tourisme et patrimoine mondial émerge comme une problématique forte qui suscite un nombre importants de travaux. Cet intérêt se situe au croisement de plusieurs évolutions : tout d’abord le succès incontestable de la Convention du patrimoine mondial qui incite les États à entrer dans « une course à la labellisation » accélérée, la reconnaissance de cette distinction contribuant à lui attribuer une haute valeur symbolique ; puis la fascination partagée internationalement pour les sites du Patrimoine mondial ; ensuite la perception romantique de la finitude d’un monde « qui disparaît » ; sans compter les mobilités internationales qui rendent ces sites non seulement désirables, mais accessibles ; et finalement, le phénomène touristique qui repose sur la visite de « hauts lieux » parmi lesquels les sites du Patrimoine mondial occupent sans doute les sommets.
23 novembre 2012
Capitales et patrimoines à l’heure de la globalisation / Capital Cities and Heritage in the Globalization Era
Habib Saidi et Sylvie Sagnes (dir.), Québec, Presses de l’Université Laval
« Capitales et patrimoines » : si l’association des deux termes pourra paraître aller de soi après la lecture de cet ouvrage, elle n’avait à priori rien d’évident. Elle n’est pas pour autant le produit du télescopage fortuit de termes jusque-là abordés séparément, le patrimoine d’un côté, la capitale de l’autre. Elle ne procède pas davantage, si l’on veut se situer dans la perspective épistémologique qu’elle ouvre, de la volonté d’identifier et d’explorer les zones où se superposent trois champs de recherche : le patrimoine et, corollaire de la question capitulaire, la ville et le politique. Si, au final, c’est bien en partie à cette triple inscription que l’on aboutit, l’on ne peut néanmoins s’en réclamer comme d’un point de départ. Plus subtilement, la problématique de cet ouvrage résulte du dialogue de recherche en cours sur le patrimoine qui, d’une manière ou d’une autre, avaient déjà à voir avec des villes capitales : Québec, Montréal, Tunis.
27 avril 2011
L’archéomuséologie. La recherche archéologique entre au musée
Pierre Desrosiers. Québec, Presses de l’Université Laval
Qu’est-ce qui distingue l’archéologue de l’antiquaire ? Ou le muséologue du collectionneur ? La formation universitaire, bien sûr, l’expérience des projets de terrain et l’expertise acquise, principalement au cours du XXe siècle, mais surtout une fascination pour la découverte du passé et de l’être humain qui se cache derrière l’objet.
L’archéologie et la muséologie au Québec font maintenant belle figure sur la scène internationale, mais elles demeurent encore méconnues en dehors des milieux scientifiques et professionnels. L’occasion est donnée dans ce volume d’explorer leurs parcours et leurs discours et, du même coup, de présenter ce qui les distingue et les unit. L’archéologue Pierre Desrosiers « expose » ici le contenu de quatre musées d’archéologie du Québec et propose une modèle archéomuséologique qui allie l’acquisition et la diffusion des connaissances sur le passé. Il en résulte un hommage vibrant aux archéologues et muséologues qui par leur passion nous font redécouvrir un passé insoupçonné, un passé que l’histoire écrite ne révèle que partiellement.
15 avril 2011
Penser et pratiquer l’esprit du lieu / Reflecting on and Practicing the Spirit of Place
Celia Forget (dir.), Québec, Presses de l’Université Laval
Les textes recueillis dans cet ouvrage proposent une réflexion sur les manières de penser et de pratiquer l’esprit du lieu à travers le monde et au regard de différents champs disciplinaires. Nous menant sur les routes du Népal, du Pérou, du Liban, de l’Allemagne et d’ailleurs, sur les voies de l’archéologie, de l’histoire, de l’architecture et autres champs du patrimoine culturel, cet ouvrage offre un éclairage nouveau sur les différentes interprétations de l’esprit du lieu, sur les mesures architecturales qui peuvent autant lui réussir que lui nuire, sur les menaces qui l’affectent et sur les manières de le transmettre quand celui-ci n’a pas ou plus de support matériel.
Découlant du premier forum international des jeunes chercheurs et professionnels en patrimoine culturel qui s’est tenu à Québec les 27 et 28 septembre 2008, lors de la tenue de la 16e Assemblée Générale d’ICOMOS, ce livre regroupe une sélection des meilleurs textes soumis par les participants. Les auteurs ont eu la possibilité de (re)penser l’esprit du lieu à la lumière des échanges interdisciplinaires qui ont fait le succès de ce forum. Les idées novatrices et constructives que renferment leurs textes révèlent leur intérêt et surtout leurs aptitudes à construire le patrimoine culturel de demain.
11 janvier 2011
Patrimoines sensibles. Mots, espaces, pratiques
Vincent Auzas et Van Troi Tran (dir.), Québec, Presses de l’Université Laval
Patrimoines et sensibilités. Ce volume propose un chassé-croisé entre ces deux termes qui continuellement recomposent et redéfinissent le sens et l’expérience des pratiques culturelles. D’un côté, les processus de patrimonialisation peuvent être universellement interprétés comme des tentatives de mise en forme de sensibilités pour leur garantir un rôle social, légitimer leur contenu culturel ou même conférer une effectivité politique. Patrimoine des sensibilités. D’un autre côté, la demande de patrimonialisation, d’authentification ne serait-elle pas d’abord et avant tout une réponse à des sensibilités, voire même des anxiétés, d’ordre politique, individuel et collectif ? Sensibilité des patrimoines.
Le travail de patrimonialisation croise inévitablement un entrelacs de sensibilités qui lui donnent une impulsion ou contre lesquelles il se heurte. Fluctuantes, irréductibles, souterraines, évanescentes, irrationnelles, explosives ou imprévisibles, les sensibilités attestent de la complexité et de la variabilité des forces qui s’imbriquent et s’impriment sur les pratiques culturelles. Dans les processus de mise en forme et de transmission mis de l’avant dans les patrimoines s’articulent, se greffent et se créent continuellement des sensibilités, qu’elles soient intensités affectives et émotionnelles ou expériences corporelles, sensorielles et sensuelles des individus et des sociétés. Ce que ce livre explore, c’est ce jeu complexe entre d’une part la transmission et la mise en valeur des héritages culturels, et d’autre part l’incontournable présence sensible qui se met en jeu dans la chair du monde, au sein de l’effectivité des pratiques, discours et représentations qui s’y tiennent et, par le fait même, la réactualisent continuellement.
21 octobre 2010
Révéler l’esprit du lieu dans les sites du patrimoine mondial : Perspectives autochtones
Daniel Arsenault, Fergus Maclaren et James Molnar (dir.), Québec, Presses de l’Université Laval
Pendant des milliers d’années, les groupes d’autochtones vivant sur les cinq continents ont créé et fréquenté des endroits spécifiques au sein de leur territoire pour y conduire des rituels et communiquer avec les forces, les esprits ou les entités y résidant ou s’y manifestant. Aujourd’hui, plusieurs de ces lieux sont devenus des monuments ou des sites inscrits au registre des sites du Patrimoine mondial. Comment le caractère spirituel (voire sacré) ancestral associé à ces sites est-il souligné ? Et comment les visiteurs qui les fréquentent peuvent-ils y percevoir ce caractère intrinsèque que l’on peut qualifier d’Esprit du lieu ? La parole est ici donnée à des représentants de collectivités autochtones de Nouvelle-Zélande, d’Australie et du Canada qui abordent de diverses manières cette dimension matérielle et immatérielle liée à l’esprit du lieu des sites du Patrimoine mondial, auquel leur histoire, leur culture et leur tradition les rattachent. Il en ressort la nécessité d’intégrer davantage les visions, philosophies et démarches autochtones dans la gestion et l’interprétation des sites du Patrimoine mondial, perspectives multiples dont on trouvera quelques aspects traités dans ce volume. Il comprend des textes de : Jonas Antoine, Francesco Bandarin, Damein Bell, Michel Bonette, François LeBlanc, Gerard O’Regan, François Paulette, John Pinkerton, Guy Sioui Durand, Barbara J. Wilson.
14 octobre 2009
Territoires
Laurier Turgeon (dir.), Québec, Presses de l’Université Laval
Ce livre vise à montrer comment les identités instituent des territoires en prenant le Québec comme terrain d’observation. Il regroupe les texte augmentés et remaniés issus des travaux du colloque interdisciplinaire tenu au Musée de la civilisation en vue de la préparation de l’exposition permanente Territoires, inaugurée en 2007. Nous formulons l’hypothèse qu’une identité a besoin d’un espace pour se construire, qu’il soit réel ou virtuel, physique ou symbolique.
Les auteurs s’interrogent sur les formes variées d’expression et de construction du territoire, tant dans l’art et les aménagements spatiaux que dans les pratiques culturelles comme les récits, les rituels et même la consommation alimentaire. Ils questionnent ses mutations, en tentant de révéler le sens de ces appartenances mobiles, multiples et faiblement déterminées qui caractérisent les sociétés contemporaines. Vivons-nous « la fin des territoires » ? La mobilité accrûe des hommes et des marchandises suscite-t-elle une « délocalisation » des relations sociales et un éclatement des solidarités spatiales ? Les réseaux ont-ils remplacé les racines ? Aussi mobiles et virtuels soient-ils, les individus et les groupes ne sont-ils pas toujours « quelque part » et « de quelque part » ? Peut-on parler d’une ère de la « déterritorialisation » ou, inversement, de la multiterritorialité ? Les auteurs montrent que le Québec, marqué par des phénomènes de migration depuis l’époque coloniale, est propice à l’émergence d’espaces mobiles, de pays métissés et de territoires pluriels.
1 octobre 2009
L’esprit du lieu : entre le patrimoine matériel et immatériel / The spirit of Place : Between Tangible and Intangible Heritage
Laurier Turgeon (dir.), Québec, Presses de l’Université Laval
Ce livre réunit une sélection des quelques cent communications présentées au Symposium scientifique de la 16e Assemblée générale d’ICOMOS tenu à Québec les 1er et 2 octobre 2008. Les auteurs font le pari que la notion d’esprit du lieu possède une valeur heuristique qui permet de mieux penser et pratiquer le patrimoine. Elle constitue une relation dynamique et un processus humain vivant. La locution « esprit du lieu » énonce elle-même les deux éléments fondamentaux de cette relation : l’esprit, qui renvoie à la pensée, aux humains et aux éléments immatériels (récits, croyances, rituels, festivals), et le lieu, qui évoque un site géographique, un environnement physique, et les éléments matériels (paysages, bâtiments, objets). Les deux sont unis dans une étroite interaction, l’un se construisant par rapport à l’autre.
Ce recueil offre des analyses et des réponses originales aux enjeux actuels de l’esprit du lieu : les sens à lui donner aujourd’hui, la conservation de la mémoire sociale des lieux, l’implication des communautés et des groupes dans la préservation, la mise en valeur et le développement du tourisme durable, et l’exploitation des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Les actions novatrices préconisées dans cet ouvrage visent à construire un patrimoine mondial plus inclusif, participatif, donc dynamique et durable.
2 octobre 2009
Mémoire de Mémoires. Étude de l’exposition inaugurale du Musée de la civilisation
Yves Bergeron et Philippe Dubé (dir.), Québec, Presses de l’Université Laval
Le musée a cette faculté de rendre visibles des éléments de culte et de culture qu’il remet symboliquement en circulation en les insérant dans un récit habituellement nouveau. C’est d’ailleurs le propre du musée que de convoquer au regard des autres des objets souvent oubliés, que l’institution ramène en mémoire publique par leur mise en espace, laquelle se trouve à son tour structurée par un récit. Or, c’est effectivement ce rôle qu’a joué l’exposition Mémoires pendant plus de quinze ans au Musée de la civilisation, en traitant de l’identité culturelle des Québécois.
Des muséologues et des chercheurs de diverses disciplines ont été conviés à réfléchir au rôle de Mémoires, que l’on peut qualifier d’exposition de référence. Les 19 textes réunis dans ce collectif sont issus de leur travail commun et dépassent largement l’exposition Mémoires. Il y est notamment question d’une période-charnière de l’histoire de la muséologie québécoise et canadienne. En ce sens, ce recueil propose une réflexion critique sur les différentes fonctions des expositions permanentes, sur le rôle social des musées et sur les responsabilités des musées à l’égard de la mémoire collective.
29 septembre 2010
Traumatisme collectif pour patrimoine. Regards sur un mouvement transnational
Vincent Auzas et Bogumil Jewsiewicki (dir.), Québec, Presses de l’Université Laval
Guerres exogènes ou conflits endogènes, famines, catastrophes naturelles, esclavages, exploitations, dominations, humiliations : ces traumatismes partagés sont érigés en un patrimoine qui, pour douloureux qu’il soit, n’en est pas moins présent dans la construction mémorielle d’une communauté. Les traumatismes du passé constituent un héritage que les descendants des victimes d’hier portent désormais moins comme fardeau et plus comme patrimoine identitaire qui légitime les demandes de reconnaissance et de réparations. Or, cette patrimonialisation est accompagnée par l’affirmation du témoin au dépens de l’expert et par la montée de la mémoire, qui occupe la place jadis dévolue à l’historien, producteur du récit légitime. Les acteurs se réfèrent au passé non plus seulement pour construire leurs identités et leur existence dans la durée, mais surtout pour justifier leurs revendications contemporaines. Ainsi, les frontières entre le passé, le présent et le futur semblent se brouiller, voire disparaître, et donner place au présentisme.
2008
L’eau comme patrimoine. De la Méditerranée à l’Amérique du Nord
Ella Hermon (dir.), Québec, Presses de l’Université Laval
Cet ouvrage inscrit la gestion de l’eau dans le champ d’étude du patrimoine culturel. L’ampleur de sa perspective, tant historique que spatiale – de l’Antiquité à nos jours et de la Méditerranée à l’Amérique du Nord -, démontre comment les générations antérieures ont géré cette ressource naturelle indispensable à l’existence et au développement des sociétés. Il souligne ainsi la pertinence de cet héritage culturel en regard des pratiques modernes de gestion de cette ressource, de plus en plus affectée par des conditions sévères de pénurie et de dégradation environnementale. Deux concepts ont guidé les analyses : la gestion intégrée et les savoirs traditionnels, perçus sous l’angle des interactions société-environnement et dans une dialectique propre aux études patrimoniales, qui mettent de l’avant la mémoire orale et écrite, les nombreuses traces des savoirs traditionnels, réunies pour appréhender les diverses formes de gestion des ressources en eau en fonction des conditions environnementales et sociétales. Cette approche d’analyse, qui ne fait pas encore consensus dans tous les milieux impliqués dans la gestion de l’eau, s’avère cependant fructueuse pour dégager les éléments d’une culture commune de l’eau, dont certains restent inscrits dans la mémoire collective à travers le temps et l’espace : représentations et attitudes, politiques économiques et normatives, technologie, objets et vestiges, dont plusieurs dominent encore le paysage, sont des patrimoines encore utiles pour gérer le quotidien, les conflits d’usage de cette ressource naturelle ainsi que le risque environnemental. Ce sont aussi des enseignements à léguer aux générations futures.
Sous la direction de Ella Hermon, ce volume réunit une sélection des textes présentés au colloque international « La gestion intégrée de l’eau dans l’histoire environnementale : savoirs traditionnels et pratiques modernes ». Il comprend des textes de : Zeidoun Al-Muhesen, Duccio Balestracci, Nicolas Bernigaud, Katherine Blouin, Daniel Bonneterre, Christer Bruun, Brian J. Campbell, Moshe Fiacher, Stéphane Ggiotti et Alexandre Brun, Gideon Hadas, Paule Halley, Yves Hébert, Ella Hermon, Elly Hermon, Arbia Hilali, Arie Issar, Alain Laberge, Luigi Labruna, Soren Larsen, Frédéric Lasserre, Pietro Laureano, Philippe Leveau, Bernhard Lucke et autres, Alain Malissard, Manuel Martin-Bueno, René G. Maury, Deborah McGregor, Marcel Moussette, Abderrahmane Moussaoui, John P. Oleson, Felipe Themudo Barata, François Tremblay, Vassileios Tsiolis et Anne Watelet.
03 octobre 2007
Patrimoine et patrimonialisation. Entre le matériel et l’immatériel
Marie-Blancher Fourcade (dir.), Québec, Presses de l’Université Laval
Les pratiques immatérielles peuvent-elles s’envisager sans la présence de supports matériels ? Inversement, le patrimoine bâti ne devient-il pas inintelligible sans les récits, les rites et la mémoire qui lui donne sens ? À ces questions, il a été proposé de répondre en revisitant les rapports qui unissent ces deux grandes catégories de patrimoine qui ont trop souvent été marquées par une forte dualité, voire conceptualisées comme des notions a priori antinomiques. Laissant ainsi de côté l’analyse de ces patrimoines dans leur solitude, les contributions ont plutôt cherché à explorer l’écheveau des relations, réelles et symboliques, conscientes ou inconscientes, entre le matériel et l’immatériel. Chacun s’est intéressé, à partir de son champ disciplinaire, à la manière dont les valeurs et les pratiques de l’un s’incarnent dans la matérialité de l’autre et, inversement, à la façon dont les objets témoignent et accompagnent l’immatérialité. En explorant ces questions, les chercheurs ont accepté plusieurs conditions, dont celle de s’attarder au processus qui confère à leur objet d’étude un statut patrimonial et aussi celle de s’inscrire dans une démarche de compréhension globale sinon englobante, prenant en compte l’objet, les pratiques et les sens.
Le collectif réunit dix-huit des contributions offertes lors de la deuxième Rencontre internationale des jeunes chercheurs en patrimoine qui s’est tenue les 1er et 2 décembre 2006 à l’Université Laval (Québec) et qui a rassemblé vingt-sept intervenants canadiens, français et suisses provenant d’une dizaine de disciplines des sciences humaines et sociales.
27 novembre 2016
Le patrimoine des minorités religieuses du Québec. Richesse et vulnérabilité
Marie-Claude Rocher et Marc Pelchat (dir.), Québec, Presses de l’Université Laval
Tour à tour tolérées, interdites, marginalisées ou acceptées, les minorités religieuses du Québec ont marqué l’espace, la mémoire et la société de façons diverses mais de manière constante. La représentation traditionnelle d’un Québec monolithique franco-catholique ou anglo-protestant est aujourd’hui nuancée par une meilleure connaissance de la présence historique de collectivités différenciées telles que les protestants francophones, les communautés juives et les églises orthodoxes. L’existence et l’essor de ces minorités religieuses se manifestent dans l’architecture et l’organisation territoriale, dans certaines des grandes structures institutionnelles, comme le système d’éducation ou de santé, mais aussi dans la mémoire populaire. L’ensemble de ces traces, complexe et hétérogène, constitue un patrimoine unique mais fragile : les éléments architecturaux sont démolis ou recyclés sans identification préalable ; les archives et objets sont dispersés suite à la fermeture d’institutions ; les rites, les traditions musicales et les savoir-faire disparaissent avec le vieillissement des porteurs de mémoire. En dépit de son importance, cet héritage est peu connu et sa conservation est souvent aléatoire.
La sauvegarde du patrimoine des minorités religieuses pose un problème actuel. Pour la première fois au Québec, un groupe de spécialistes du patrimoine, chercheurs, gestionnaires, professionnels du terrain, s’est penché sur la question lors d’un colloque organisé par l’Institut du patrimoine culturel de l’Université Laval en collaboration avec la Faculté de théologie et de sciences religieuses et tenu à Montréal du 17 au 19 mai 2006. Riche de contributions multidisciplinaires et d’approches diverses, cet ouvrage collectif propose une réflexion sur la situation patrimoniale présente des minorités religieuses et examine les conditions de préservation et de mise en valeur de ce patrimoine vulnérable.
12 octobre 2005
Le patrimoine religieux du Québec : entre le culturel et le cultuel
Laurier Turgeon (dir.), Québec, Presses de l’Université Laval
Ce recueil regroupe les textes de 41 communications présentées lors du colloque « Le patrimoine religieux du Québec : de l’objet cultuel à l’objet culturel », tenu à Québec les 12, 13 et 14 novembre 2004. Quelque 450 personnes, praticiens, chercheurs ou passionnés du patrimoine religieux s’y réunissaient pour réfléchir sur les enjeux fondamentaux de ce patrimoine menacé, entre autres, par une diminution marquée de la pratique religieuse et par le vieillissement des propriétaires et gardiens traditionnels de ces biens matériels et immatériels.
Cette vaste mobilisation démontre l’attachement profond des Québécois à leur patrimoine religieux, vecteur d’affirmation et de fierté collective, qu’ils désirent conserver, valoriser et transmettre. Dans ce contexte, la « patrimonialisation », c’est-à-dire la conversion de ces biens d’Église, à vocation cultuelle, en biens culturels destinés à la société civile, semble être le seul moyen de sauvegarder cet héritage. Or, cette nécessaire relation entre le cultuel et le culturel est plus qu’un lieu de passage, c’est un « espace de contact », un champ relationnel qui met en oeuvre des négociations, des stratégies d’appropriation et des postures de résistance. Par les échanges et les mélanges qu’il engendre, cet espace devient un « entre-lieu » de la culture, un espace de création où se réalisent de nouveaux consensus, de nouvelles pratiques culturelles et de nouvelles identités. Ainsi, loin de témoigner de la mort du patrimoine religieux ou d’une mutation obligée, le colloque a exposé de nombreux « entre-lieux » du cultuel et du culturel, où tout devient possible.
2003
Médias et patrimoine. Le rôle et l’influence des médias dans la construction d’une mémoire collective
Martine Cardin (dir.), Québec, Presses de l’Université Laval
Se voulant une rencontre interdisciplinaire, ce colloque permis aux chercheurs, théoriciens et praticiens des médias et du patrimoine d’interroger le rôle des médias d’information et de création dans la construction du patrimoine. Dans la société contemporaine, dite d’information, les médias sont à la fois producteurs de savoir, diffuseurs d’information et créateurs d’images. Leurs choix opérationnels influencent les compréhensions, façonnent les perceptions et modèlent les représentations tant individuelles que collectives. Ils construisent les réalités et fabriquent ainsi de la mémoire, d’où leur rôle de « médiateur culturel ». Dans cette perspective, ce rôle n’est-il pas prépondérant dans la construction du patrimoine et dans l’image qui en est projetée ? À partir d’exemples, c’est à cette problématique que chercheurs, théoriciens et praticiens des médias ainsi que du patrimoine culturel ont réfléchi lors du colloque Médias et patrimoine qui a été organisé conjointement en octobre 2002 par l’Institut du patrimoine culturel et la Chaire UNESCO en patrimoine culturel.
Après la seconde édition du Séminaire international de Forum UNESCO – Université et patrimoine en 1997, cette rencontre a constitué le deuxième événement de cette envergure à se tenir à l’Université Laval. Il fut l’occasion de souligner à la fois le 150e anniversaire de l’Université Laval, le 45e anniversaire de la Commission canadienne de l’UNESCO, le 30e anniversaire de la Convention du patrimoine mondial ainsi que l’Année des Nations-Unies pour le patrimoine culturel.
Ce volume étant épuisé, nous prions les lecteurs de consulter le programme et le texte complet des conférences données lors de ce colloque grâce aux deux liens ci-dessous.
2002
La pertinence sociale du Patrimoine dans la Cité contemporaine, Actes de la table ronde sur le patrimoine urbain à l’occasion de l’inauguration de l’Institut sur le patrimoine culturel et de la chaire UNESCO en patrimoine culturel
Marie-Claude Rocher (dir.)
Le patrimoine est une composante fondamentale de la société contemporaine. Il est une expression culturelle majeure, essentielle à la compréhension d’une société et de son développement. Sa conservation soulève des enjeux sociaux importants, aussi variés que la construction identitaire, le développement économique, l’organisation spatiale du territoire et le formation du tissu social, particulièrement en milieu urbain. La question de la pertinence du patrimoine dans la Cité contemporaine se trouve donc au coeur des réflexions et des pratiques actuelles dans ce domaine. C’est autour de ce thème que se sont réunis des spécialistes de la question à l’occasion de l’inauguration par l’Université Laval de l’Institut du patrimoine culturel et de la Chaire UNESCO en patrimoine culturel.
Ce recueil rend compte de l’événement. On y retrouve la présentation de l’IPAC et de la Chaire, ainsi que les textes des conférences des spécialistes. Après une introduction de Marie-Claude Rocher, Jean Barthélemy analysait la requalification du patrimoine urbain et l’impact social de sa conservation en s’appuyant sur des exemples européens. Roland Arpin traitait ensuite de la préservation du patrimoine dans la société québécoise dans la ligne de pensée du rapport déposé par son groupe-conseil. Enfin, Gérald Grandmont livrait un commentaire sur l’intervention patrimoniale dans la perspective du ministère de la Culture et des Communications.