Une migration à l’envers : le patrimoine des migrants siciliens en Tunisie
Peut-on penser à un pays à majorité musulmane, où les communautés des trois religions monothéistes ont cohabité pacifiquement bien avant l’occupation coloniale de 1881 ?
Peut-on penser de nos jours, à un pays méditerranéen et africain à majorité musulmane, où les musulmans, les chrétiens et les juifs…se côtoient, se respectent mutuellement et observent leurs rituels religieux ?
La Tunisie, petit pays par sa taille, mais grand de par son histoire millénaire de plus de 3000 ans, en est l’exemple.
Ce pays situé au centre de la Méditerranée avec une position géographique stratégique, a vu se succéder sur son territoire une multitude de populations différentes de par leurs cultures, religions et civilisations, une coexistence pacifique avant, pendant et après l’arrivée du protectorat français, durant lequel une imposante présence italienne et notamment sicilienne s’est installée dans le pays, contribuant au développement économique et culturel de la Tunisie.
Une communauté dépassant largement les 200.000 personnes dont le 80% des siciliens, supérieure aux 70.000 français à un tel point de considérer la Tunisie comme « une colonie française, administrée par les italiens ». Les français crieront alors au « danger sicilien ».
Présentation dans le cadre du cours Ethnologie et histoire du monde arabe, du prof. Habib Saidi.
Invité :
Alfonso Campisi est professeur de philologie romane à l’Université de la Manouba (Tunisie). Auteur de nombreux ouvrages, il s’est intéressé notamment à l’émigration sicilienne en Tunisie entre le XIXe et le XXe siècles.
Lundi, 16 octobre 2017 à 15h30
Pavillon Charles-De Koninck, salle 3161